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Démarche artistique
Cernée par bobines, pelotes, écheveaux, cordelettes, bouts de riens, je pique, tresse, noue, tisse, enroule, entremêle, pour donner corps à des récits. Une panoplie de gestes simples, voire élémentaires, pour tenter de dire un peu de sensible, une bribe de poétique, un soupçon de dramatique, un melting-pot d’histoires effleurées…
Dans la lenteur du processus, le minimalisme des gestes, prendre le temps de penser, d’imaginer, d’explorer des territoires sillonnés d’un réseau qui se cherche. Suivre le fil, garder le fil. Juste comme impulsion première, catalyseur d’un langage.
L’art du fil m’a piqué. L’affection chronique résultante n’est nullement accidentelle. J’ai simplement déroulé une bobine.
Après cette mise au point, je peux dire que ma pratique se situe à l’orbe de la création contemporaine où l’utilisation du fil qu’il soit de coton, de nylon, de laine, ou de fer, apparaît en tant que médium à part entière dans le processus, qu’il soit cousu, tordu, tressé, entrelacé…
Bousculer les codes d’utilisation en écho à certaines artistes que j’admire telles Marinette Cueco, Mylène Salvador-Ross, Ghada Amer, Chiharu Shiota… me motive.
Les œuvres des pionnières en la matière, Magdalena Abakanowicz, Claire Zeisler, Sheila Hicks, et bien d’autres, ont libéré le fil en subvertissant les techniques traditionnelles, inventant d’autres possibilités. Chaque ouvrage est alors un métissage entre des procédés vernaculaires et une expression contemporaine. Le passé communique avec le présent.
Grâce à ces créatrices, le fil raconte, poétise, dénonce, revendique, explore, cartographie, construit, inspire, ici ou ailleurs, maintenant. À ma manière j’en noue quelques-uns.
Parcours
En 1985 je m’installe dans le Bourgeais, j’y cultive mon intérêt pour les arts et la création, fréquente des lieux d’apprentissages : atelier de restaurateur de tableaux, école des Beaux-Arts de Bordeaux pour la création, stages de plasticiens….
En 1995, j’intègre l’atelier de “la Sève Bleue”. Ce collectif, généré par P. Proust-Labeyrie, brassant idées et connaissances, m’incite à développer une écriture plastique particulière.
Je participe aux expos collectives de l’atelier, ainsi qu’à d’autres, plus personnelles, selon les occasions.
“Zinzoline s’expose” accueille mon travail régulièrement, et je rejoins l’association en accord avec la volonté de favoriser la familiarisation d’un large public avec la création contemporaine.
Mireille Togni sur Internet
Un site : mireilletogni-filafil.com
Les œuvres dans l’artothèque Haute-Gironde